Première édition du Prix Adélie Barbe
2022 - Première édition du Prix Adélie Barbe
Pour sa première édition, le prix Adélie Barbe a été remis à Rada p Borissova au Centre d’Art et de Culture de la Ville de Meudon le 11 mai dernier, lors de la finission de l’exposition Emersion .
Le jury a souhaité décerner également un « coup de coeur » à Enzo Pernet.
Nos deux lauréats seront accompagnés par l’Association durant les deux prochaines années.
Toutes nos félicitations à eux et merci à tous les jeunes artistes en formation qui nous ont adressé des dossiers de grande qualité.
Rada p Borissova - Prix Adélie Barbe 2022
Née à Orléans dans une famille russe, Rada p Borissova est très tôt influencée par son récit familial, marqué par l’expérience du régime soviétique, de l’effondrement de l’URSS puis du passage violent au capitalisme moderne.
Envisageant le contexte de crise comme un terreau de création, Rada p Borissova développe une pratique interdisciplinaire, à la croisée entre sculpture, installation, peinture et jardinage.
Elle a étudiée à l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse (ISDAT) et à l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD).
Elle travaille en relation avec le sol, avec des formes horizontalisées comme un moyen de déconstruire nos empires, l’héritage patriarcale et phallocentrique de nos pratiques et de nos postures.
C’est par des médiums et des formes humbles et troublantes qu’elle modifie l’appréhension de l’espace, envisagé comme un lieu de cinétisme tectonique où des récits oubliés émergent à la surface.
Sa pratique se construit souvent de manière située, avec une attention particulièrement accrue pour des contextes spécifiques.
Tant discrètes qu’encombrantes, ses formes puisent dans les qualités de résistance et de fragilité des matériaux, ainsi que dans leur énergies politiques
Watch your step among your bones
rebuts de planches de bois et de contreplaqués, clous
installation aux dimensions variables
4m50 x 3m50 x 11cm
Enzo Pernet - Coup de coeur du jury 2022
Enzo Pernet est né de l’union de son père et de sa mère.
Au bout de quelques années d’existence il se dirige rapidement vers des domaines artistiques. Il étudie à la HEAR Strasbourg ainsi qu’au sein de la HEAD à Genève.
Sa pratique prend ses inspirations dans les codes de l’installation vidéo et dans des codes davantage cinématographiques.
Il réalise des projets qui racontent l’histoire d’êtres humains très perdus, dans un environnement qui serait l’équivalent de notre monde actuel, mais dans une dimension légèrement modifiée et amplifiée, jouant sur des stéréotypes de la culture dite populaire.
Grâce à son peu de relation dans le milieu il arrive à s’incruster dans des expositions au CRAC 19 à Montbelliard, à la galerie de l’IESA de Paris, à La Chaufferie et au Syndicat Potentiel de Strasbourg et dans divers événements avec des amis à lui tous plus sympathiques les uns que les autres.
Il prépare actuellement son premier long-métrage intitulé «L’été indien s’est terminé hier»
