Prix Adélie Barbe 2024
Prix Adélie Barbe - les lauréats de l'édition 2024
C’est sur le site prestigieux du Hangar Y à Meudon que nous avons eu la joie de remettre
le prix Adélie Barbe 2024 à Sabrina da Silva Medeiros.
et le prix « Coup de Coeur » 2024 à Jean-Baptiste Irutingabo
Cet évènement a eu lieu à l’occasion du vernissage de l’exposition de nos deux lauréats 2022 : Rada p Borissova et Enzo Pernet : « Je ne sais ce que ca veut dire, mais je voulais t’en parler… »
Nous adressons à Rada et Enzo tous nos voeux d’épanouissement et de réussite dans leur vie d’artiste.
C’est désormais Sabrina et Jean-Baptiste qui seront accompagnés par l’association sur les deux années à venir.
Sabrina da Silva Medeiros - Prix Adélie Barbe 2024
Par une pratique polyvalente, Sabrina Da Silva Medeiros travaille en peinture, performance, écriture, installations et sculptures, pour reconstituer ses mémoires intimes, culturelles et familiales.
L’effacement systémique étant complètement lié au contexte colonial complexe du Brésil, son pays d’origine, elle trace ainsi les trajets, histoires et territoires qui composent son corps et son imaginaire, abordant les problématiques intersectionnelles et les angles morts de la société pour les explorer en contexte occidental.
Son travail traite du syncrétisme des territoires et des cultures marginalisées et populaires, des relations entre morts et vivants, et des interconnexions entre culture et individus et leur environnement.
Ces connexions forment un système unique d’éléments opposés et complémentaires, intégrant pratiques ancestrales et occidentales. Sabrina défend l’expérience et questionne la sacralisation de l’intellect et la hiérarchisation des savoirs.
Ses œuvres intègrent les plantes médicinales et leurs utilisations physiques, psychiques et spirituelles, transmises par les femmes de sa famille, ainsi que ses gestes. »
Jean-Baptiste Irutingabo- Coup de coeur du jury 2024
Jean Baptiste Irutingabo est né dans un camp militaire à Makamba au Burundi. Dès son jeune âge, il est introduit à l’agriculture et développe une sensibilité à la terre. Suite à la crise politique de 2015 au Burundi, il est marqué par l’histoire de la guerre civile, de la colonisation et de la culture en Afrique.
Ayant obtenu le Diplôme National d’Art avec les félicitations du jury, Il poursuit ces études à l’école supérieure du nord pas de calais/Dunkerque-Tourcoing, site de Tourcoing(Esa) et au conservatoire à rayonnement départemental de Tourcoing (Batterie-département Jazz).
Par l’acte de dénonciation des conséquences de la guerre et de la colonisation, Jean Baptiste Irutingabo développe une pratique interdisciplinaire entre la peinture, la sculpture, le son et la performance.
En utilisant la terre et l’ocre comme matière première, il déconstruit, déforme les visages et corps des victimes pour en reconstruire d’autres en jouant avec les aplats, les coulures et les couleurs. Le support étant son espace de création, il explore ces limites par le dépassement, l’enfermement et l’effacement dans la recherche de la violence et de la souffrance. Par dénonciation, son travail devient l’acte de résistance à la guerre et la colonisation.